Les envies d’entreprendre des Français, et notamment des plus jeunes, sont loin de se tarir. Selon une étude récente menée pour Go Entrepreneur, les jeunes de moins de 30 ans sont 49% à envisager de créer ou de reprendre une entreprise (27% pour les plus âgés). C’est dans ce contexte que VistaPrint, leader dans l’accompagnement marketing/impression des TPE-PME, dévoile les résultats d’une étude menée avec l’institut OnePoll auprès de 1000 jeunes chefs d’entreprise français âgés de 18 à 35 ans. Pour compléter cette étude, VistaPrint a interrogé fin août un panel de 500 chefs d’entreprise ayant entre 36 et 55 ans.
Par Sabine Léveiller, Vice-Présidente Marketing VistaPrint Europe
Quelles sont donc les différences notables entre les jeunes entrepreneurs, et les plus âgés ?
82% des jeunes chefs d’entreprise interrogés se sont lancés pendant (ou juste après) leurs études et leurs activités ont en moyenne 3 ans d’existence. Les réponses des sondés confirment le sérieux et la solidité de leur démarche entrepreneuriale : la majorité des entreprises créées par des jeunes (81%) sont rentables et l’ont été pour 91% d’entre elles en moins de 2 ans. Ces chiffres sont impressionnants : nous sommes sur des niveaux similaires aux entreprises lancées par les plus âgés malgré une expérience forcément plus limitée pour les plus jeunes.
Le projet entrepreneurial est avant tout vu comme un projet collectif chez les jeunes : 70% se lancent avec au moins un associé. C’est plus que chez les plus âgés (62%), mais ce qui est intéressant, c’est de voir avec quel type de personnes ils s’associent : ils ont deux fois plus tendance à s’associer avec un ou des amis : 32% vs 15% pour les 35-55 ans. Les plus âgés semblent préférer leur partenaire de vie (22%).
Enfin, les jeunes comptent beaucoup plus d’entrepreneurs dans leur entourage immédiat (69% contre 45%). Le signe, peut-être, d’une volonté de se rassembler et de s’entraider en se construisant rapidement un réseau.
Si les jeunes entrepreneurs sont souvent présentés comme aimant casser les codes, ils sont cependant confrontés aux traditionnels déséquilibres homme/femme : en matière d’égalité, il reste des progrès à faire ! La principale inégalité réside dans l’accès au financement et semble impacter les femmes quel que soit leur âge : 50% des jeunes chefs d’entreprise « homme » déclarent avoir bénéficié d’un prêt bancaire pour démarrer leur activité contre seulement 34% des jeunes chefs d’entreprise « femme ». Ce sont des chiffres similaires aux entrepreneurs plus âgés (47% contre 34%). On note cependant que les plus jeunes compensent partiellement en étant davantage aidées financièrement par leur famille ou leurs amis (32% des jeunes entrepreneurs contre 21% pour les plus âgées).
Enfin, question salaire, l’inégalité persiste puisque les jeunes chefs d’entreprise “femme” déclarent gagner 1323€ par mois, contre 1665€ pour les hommes.
Entreprendre, pour quelles raisons ? Pour les plus jeunes, la raison principale est la volonté d’être son propre patron (45%). Viennent ensuite la possibilité d’exercer leur passion (38%), et la volonté d’augmenter ses revenus (37%). On va retrouver des thématiques similaires chez les entrepreneurs plus âgés, avec une importance plus grande accordée au fait d’avoir des horaires plus flexibles qui arrive en troisième position (24%). Si les raisons d’entreprendre sont similaires entre les deux catégories d’âge, on note des différences importantes concernant les problématiques sur lesquelles les entrepreneurs souhaitent se focaliser lors de la création de leur entreprise. Le bien-être au travail semble essentiel quel que soit l’âge et apparaît comme le critère le plus important. En revanche, les plus jeunes mettent l’égalité des sexes en deuxième (23%) (devant l’accès à l’emploi à 20%) alors que cette thématique ne se situe qu’en cinquième position chez les plus âgés (13%).
Enfin, il est intéressant de constater que 54% des jeunes chefs d’entreprise pensent que la France est un pays propice à la création d’entreprise, contre seulement 38% des chefs d’entreprise plus âgés. Cet optimisme se retrouve également dans leurs projets d’embauche, avec les trois quart (74%) qui prévoient d’embaucher contre 59% chez les plus âgés.
KABDEL MEDIA
