La compagnie aérienne scandinave SAS a annoncé que le consortium Castlelake, Lindinvest et Air France-KLM deviendraient de nouveaux actionnaires de la compagnie aux côtés de l’État danois à la suite de la procédure de faillite.
SAS, Scandinavian Airlines System, a été fondée le 1er août 1946. Elle a été créée par la fusion de plusieurs compagnies aériennes nationales scandinaves, à savoir Svensk Interkontinental Lufttrafik (SILA) de Suède, Det Norske Luftfartselskap (DNL) de Norvège, et Det Danske Luftfartselskab (DDL) du Danemark.
Castlelake détiendra une participation d’environ 32 %, Lind Invest, une société d’investissement danoise, détiendra 8,6 %, Air France-KLM détiendra 19.9 %, tandis que l’État danois détiendra environ 26 %, a déclaré SAS.
La plus grande compagnie aérienne de Scandinavie s’était mise sous la protection chapitre 11 (loi américaine sur les faillites) depuis mi-2022 après des années de difficultés liées à une structure de couts élevés, de nombreux conflits sociaux, la concurrence des compagnies lowcost comme Norwegian et Norse et d’une faible rentabilité.
La société a déclaré que les investissements totaux SAS restructurée s’élèveraient à 12,9 milliards de couronnes suédoises (1,065 milliard €).
L’offre du trio Air France-KLM, Castelake, Lindevest présente les meilleures garanties
La compagnie aérienne avait précédemment espéré lever 9,5 milliards de couronnes suédoises en nouvelles actions et convertir 20 milliards de couronnes de dette en actions.
Le président de SAS, Carsten Dilling a déclaré que le board avait choisi l’offre du trio AirFrance-KLM, Castelake, Lindevest car elle présentait les meilleures garanties pour un redéveloppement de SAS.
Apollo Global Management espérait prendre une participation majoritaire dans SAS mais cette option a été rejetée par le board.
SAS sera radiée de la Bourse de Stockholm, laissant grand nombre d’investisseurs individuels avec des actions qui deviendront bientôt sans valeur.
La proposition d’investissement du consortium est soumise à l’approbation de la & du tribunal américain chargé de superviser la faillite de SAS sur le territoire américain.
C’est une revanche du groupe AF-KLM (Skyteam) sur le groupe Lufthansa (Star Alliance) qui s’était vu ravir il y a quelques mois la prise de contrôle de ITA Airways.
Cela offre également à Air France l’opportunité de consolider sa présence en Scandinavie, une région généralement dominée par les compagnies de la Star Alliance.
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