Alaphilippe visé avant le Tour

Malgré l’exclusion, l’été dernier, de Nairo Quintana, coupable d’avoir eu recours à du Tramadol, substance interdite par l’Union Cycliste Internationale (UCI) mais autorisée par l’Agence mondiale antidopage (AMA), ou le cas de Luca Paolini, contrôlé positif à la cocaïne en 2015, mais pour un « usage récréatif, aucun cas de dopage n’a été détecté sur le Tour de France depuis 2012 et l’exclusion de Frank Schleck par son équipe pour un contrôle positif à un diurétique, habituellement utilisé comme élément masquant.

Et Christian Prudhomme veut croire à un cyclisme propre. « Le vélo a plus triché mais aujourd’hui, il est plutôt en pointe dans la lutte antidopage », a ainsi confié le directeur du Tour de France, ajoutant : « Dans le cyclisme, il y a ceux qui font les règles et de l’autre côté, les organisateurs. Dans le foot ou le mouvement olympique, la Fifa et le CIO font les deux et sont juges et parties. Et le vélo, parce qu’il a triché avant les autres et plus forts que les autres, s’impose des règles très dures. Dans d’autres sports, on loue parfois le courage de grands joueurs qui se font soigner par des piqûres, Depuis 2011, les cyclistes ont, eux, interdiction de se faire soigner ainsi. »

L’avis de l’ancien présentateur du Tour est partagé par sa consœur Marion Rousse. « On ne pourra jamais convaincre tous ceux qui disent : tous dopés, même si on explique par A+B que ce n’est pas le cas », a-t-elle soufflé. Et l’ancienne championne de France de révéler le quotidien de son compagnon, Julian Alaphilippe. « Les contrôles sont énormes. Je suis bien placée pour en parler: en trois semaines, les contrôleurs sont venus cinq ou six fois à la maison à sept heures du matin pour des prélèvements sanguins et urinaires, a-t-elle expliqué, ajoutant : « mon petit de deux ans, quand il se lève, il se retrouve avec des contrôleurs. Mais c’est une bonne chose qu’il y ait autant de contrôles. »