Élue en juin 2021, Brigitte Henriques aura passé un peu moins de deux ans à la présidence du CNOSF. Sa démission intervient à 14 mois des JO de Paris.
par M.I. avec AFP

© FRANCK FIFE / AFP
Publié le
Lecture audio réservée aux abonnés
Les Jeux olympiques de Paris en 2024 étaient déjà au cœur de la polémique, à cause du prix des places grand public, notamment de la cérémonie d’ouverture, dénoncés par de plus en plus de sportifs français. Mais ces critiques n’auguraient pas une crise interne aussi grave. Et pourtant, c’est ce qui se joue au sein du Comité olympique français (CNOSF) depuis plus d’un an et demi. Cette crise a poussé Brigitte Henriques, présidente élue en juin 2021, à démissionner jeudi 25 mai, soit 14 mois avant le début des JO.
Les conflits et rivalités internes ont eu raison de l’ancienne vice-présidente de la Fédération française de football (FFF), en guerre ouverte depuis des mois avec son prédécesseur Denis Masseglia. La secrétaire générale de l’instance Astrid Guyart va assurer l’intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau président « dans les trois mois à venir », précise le communiqué du CNOSF.
Une situation intenable
« La situation n’était plus tenable, elle a fait le choix qu’il fallait », a réagi un président de fédération présent au moment de l’annonce de cette démission lors d’une assemblée générale très attendue.
Le Comité olympique français doit se « rassembler » et « rebondir », a pour sa part réagi la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, dans une déclaration à l’AFP. « Il n’y a pas de vainqueur aujourd’hui », a-t-elle dit, mais il peut y avoir « une victoire, celle du sursaut éthique et démocratique », a-t-elle ajouté, précisant qu’elle conviait au ministère le bureau exécutif de l’instance « mardi soir » afin de « faire le point ».
À LIRE AUSSIJO 2024 : comment les caméras algorithmiques vont surveiller la fouleDepuis plus d’un an et demi, le CNOSF est secoué par une crise inédite, entre menaces de plaintes, coups bas et révélations d’échanges d’e-mails dans la presse…
Ce climat est devenu encore plus lourd ces derniers jours avec l’annonce par Denis Masseglia d’un prochain dépôt de plainte auprès du Parquet national financier (PNF) pour abus de confiance, visant la mandature de Brigitte Henriques.
Le CNOSF en crise profonde depuis septembre
L’éviction en septembre 2022 de l’ancien bras droit d’Henriques, Didier Seminet, a déclenché une crise profonde dont l’institution ne s’est jamais relevée.
La proximité avec les Jeux olympiques de Paris, dans quatorze mois, et cette crise qui n’en finissait pas ont inquiété de nombreux acteurs du sport français.
« Cette démission, c’est une façon de régler la crise, et c’est assez noble », a réagi un autre président de fédération.
Source link
KABDEL MEDIA