C’est une première. Ce dimanche 7 janvier 2024, à la mi-journée, six skippeurs s’élançaient de Brest pour l’Arkéa Ultim Challenge : un tour du monde à bord d’Ultim, des trimarans géants presque deux fois plus gros que les monocoques du Vendée Globe, comme l’explique Le Figaro. Voici ce qu’il faut savoir sur cette nouvelle régate, qui devrait durer de quarante à cinquante jours.
Un principe inédit
L’Arkéa Ultim Challenge est le premier tour du monde à la voile en solitaire réservée aux Ultim, des trimarans de 32 mètres de longueur et 23 mètres de largeur. Le principe a été élaboré en 2006 par Roland Tresca, directeur général adjoint du Groupe Télégramme, explique France Info. Le défi se concrétise enfin aujourd’hui : c’est la première fois que ce genre de bateaux – les plus rapides de la planète – s’affrontent sur un tour du monde. Ils devraient parcourir 40 000 kilomètres d’océans, d’ouest en est, via les caps de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), Leeuwin (Australie) et Horn (Chili), en quarante à cinquante jours.
Six skippeurs pionniers
Six skippeurs sont en lice. Tom Laperche, 26 ans, est le benjamin de la compétition. Son objectif ? « D’abord, de finir, mais j’ai aussi le côté compétiteur : je crois en ma capacité à gagner cette course », a-t-il déclaré au Monde. Le quotidien rappelle que c’est la première fois qu’il est seul à bord du trimaran de SVR-Lazartigue, qui lui a été confié par François Gabart au printemps 2023.
Parmi les compétiteurs figure aussi Armel Le Cléac’h. Âgé de 46 ans, il est le vainqueur de la transat Jacques-Vabre 2023, au côté de Sébastien Josse. Autre compétiteur, le quasi-quinquagénaire Charles Caudrelier, qui est le vainqueur de la Route du rhum 2022.
Thomas Coville, 55 ans, est le doyen de la transat. En 2016, il fut le premier à faire un le tour du monde en solitaire sur un Ultim en moins de cinquante jours – en quarante-neuf jours et trois heures. Enfin, Anthony Marchand, 38 ans, et Éric Péron, 42 ans, complètent la ligne de départ. Le premier a disputé dix Solitaires du Figaro, le second a plus de vingt ans d’expérience.
Les spécificités
Pour la première fois sur une course au large, des zones de concentration de cétacés (autour des Açores, de l’archipel des Canaries, de l’Afrique du Sud, des îles Kerguelen et de l’Antarctique), définies par un consortium scientifique et les organisateurs, sont interdites aux compétiteurs. L’objectif est de « protéger les océans et [d’]assurer la sécurité des skippeurs et de leurs bateaux », selon les termes de Joseph Bizard, directeur général d’OC Sport, la société organisant la course, interrogé par France Info.
Autre spécificité : les escales techniques sont autorisées. Elles doivent en revanche durer au minimum vingt-quatre heures. Il s’agit d’une particularité pénalisante, l’objectif étant que « les bateaux privilégient un tour du monde sans escales », d’après l’organisation, toujours auprès de France Info.
KABDEL MEDIA