Le tribunal judiciaire de Paris a rendu mi-mai deux jugements ayant trait au piratage de contenus sur Internet. La justice demande aux FAI d’empêcher leurs clients d’accéder à ces plateformes. 30 sites dédiés au streaming et à BitTorrent sont ciblés.
Les efforts pour neutraliser l’accès aux sites pirates se poursuivent. À la mi-mai, le tribunal judiciaire de Paris a rendu deux jugements qui ordonnent aux quatre principaux fournisseurs d’accès à Internet français (Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom) de prendre toutes les actions qui s’imposent pour que leurs clients n’accèdent pas à ces espaces.
30 sites sont concernés, que les internautes adeptes du téléchargement ililcite connaissent vraisemblablement. On retrouve des sites spécialisés dans les liens BitTorrent (un protocole d’échange pair à pair) et dans la diffusion en streaming. Les noms de domaine précis pour chaque site ciblé ne sont pas donnés dans les décisions.
Les cibles sont les suivantes :
- ExtraTorrent
- IsoHunt
- TorrentDownloads
- YourBitTorrent
- KickAssTorrents
- AvaxHome
- MagnetDL
- OxTorrent
- TorrentGalaxy
- LimeTorrents
- NewAlbumReleases
- GKTorrent
- TorLock
- SongsWave
- PirateIro
- SolidTorrents
- Ext
- 1Jour1Film
- Cinezzz
- CPasMal
- DarkiVOD
- DuStreaming
- Giga-Streaming
- GoFilms
- Series-FR
- Voir-SerieStreaming
- VoirSeries
- VoirSerieStreaming
- WikiSerie
- WikiFilm
![piratage piratage](https://c0.lestechnophiles.com/www.numerama.com/wp-content/uploads/2023/09/piratage-1024x576.jpg?resize=1024,576&key=c5758c6a)
Blocage de sites pirates à la chaîne
Les opérateurs ont quinze jours à compter de la date de la décision pour empêcher l’accès à ces sites web, et cela pour une durée d’un an et demi. Cette liste n’est pas définitive : le tribunal judiciaire reconnait la possibilité de l’étendre si des moyens de contournement du blocage sont déployés — par exemple, l’acquisition de nouvelles adresses.
Déjà au mois d’avril, la justice française ordonnait la neutralisation d’autres sites pirates. On retrouve d’ailleurs quelques domaines similaires entre les quatre jugements rendus le mois dernier et les deux de mai. Signe que les gérants de ces espaces proposant des contenus culturels hors du cadre de l’offre légale essaient de passer entre les mailles du filet.
Plus en 2024, les titulaires de droits avaient mené une offensive similaire sur des dizaines d’autres espaces. Ces efforts concernent aussi le domaine du sport, touché par la problématique des retransmissions illégales. Avec le début de Roland-Garros, plusieurs adresses ont été bloquées de la même façon, à la grande satisfaction de la fédération française de tennis.
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