En Argentine, dans le secteur de l’immobilier, l’élection de Javier Milei à la présidence du pays, le 10 décembre 2023 à permis une forte dérégulation du marché.
Javier Milei avait annoncé avoir un programme « à la tronçonneuse », souhaitant réformer de nombreuses lois argentines. En ce début d’année 2024, il entame son programme en abrogeant une loi sur les loyers de 2020, qui stipule que « les baux ne sont régis que par des accords libres entre les parties », rapporte Capital. Le « méga-décret » qu’il avait expliqué mettre en place pour réformer l’économie du pays, permet dorénavant la mise en place d’accords libres entre parties dans le marché immobilier argentin. Désormais, la durée du bail, ou encore les moyens de paiements pour les loyers sont laissés au libre arbitre des propriétaires et locataires. Les contrats locataires peuvent dès maintenant être honorés en « bitcoin, ou encore tout autre crypto monnaie, espèces ou condiments comme des kilos de bœuf et des litres de lait », a expliqué la ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur Diana Mondino sur son compte X (ex-Twitter). Néanmoins, cette décision du gouvernement ultralibéral de Milei conduit à des loyers toujours plus élevés, aggravant la crise du logement déjà existante à Buenos Aires. Dans la capitale argentine, les locations de courtes durées, les prix exorbitants des logements foisonnent car l’encadrement des loyers n’est plus respecté. Ce phénomène de dérégulation de l’immobilier argentin amplifie les grandes disparités déjà existantes dans la population. Désormais les personnes moins aisées sont poussées en dehors de la ville par les propriétaires préférant des locataires avec plus de moyen relève Capital.
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KABDEL MEDIA