A.B. : Ces programmes humanitaires prennent du temps à naître et nous voulions éviter tout frein bureaucratique. Concrètement, nous visons la création d’entités dans de nombreux pays pour que le partage de savoir et de valeurs de notre communauté bénéficie au plus grand nombre. Nous croyons beaucoup au concept de glocalisation qui peut rendre l’accès à l’éducation plus simple en s’adaptant aux spécificités et besoins de chaque région.
Cela ne veut pas dire que nous débarquons dans un pays en pointant du doigt les lacunes ou les problèmes du système en place. Nous sommes présents dans 135 pays à ce jour et cela passe aussi par des partenariats avec des organisations existantes que nous transformons en hub (une sorte de franchise rattachée à EdHeroes). Nous nous rapprochons des acteurs locaux du monde de l’éducation pour les soutenir dans leurs projets. Ils font donc le même job que d’habitude mais avec plus de ressources. De la même manière, nous ne nous contentons pas de simplement donner de l’argent. Nous identifions d’abord les personnes du pays qui sont les plus passionnées par l’éducation et nous les soutenons par divers moyens.
Nous voulons vraiment innover dans le système philanthropique traditionnel que l’on perçoit d’ailleurs comme dépassé et trop bureaucratique. EdHeroes garantit davantage de transparence sur la répartition des dons : nous sommes simplement des facilitateurs et l’argent ne passe pas par nous, il va directement dans les poches des personnes qui nous représentent.
Quel est votre rêve avec ce projet ?
A.B. : Je rêve de réussir à déployer un hub dans tous les pays du monde grâce à un réseau de passionnés par l’éducation qui se connaissent entre eux et qui s’aident au moindre problème. En somme, mon ambition reste de tisser un réseau global d’experts pédagogiques qui œuvrent pour un monde meilleur. Dès lors, notre priorité est d’obtenir plus de couverture pour mieux se faire connaître à travers le monde. Et cela s’avère plutôt simple, étant donné la connectivité du monde actuel. Mais le monde digital seul peut être froid et distant et l’importance de la dimension humaine ne doit pas être oubliée. Les bonnes idées ne viennent pas de nulle part et naissent bien des échanges entre humains.
Cet article a été écrit par : Pierre Berthoux
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