France | Le gouvernement français et les principales associations de tourisme ont annoncé que le secteur a connu un bon début de saison estivale. Cependant, certains signes montrent que les habitudes de voyage commencent à être affectées par le changement climatique.
Dans un communiqué de presse conjoint, le ministère français du Tourisme, Atout France (l’Agence de développement touristique de la France) et ADN Tourisme (l’association nationale des offices de tourisme) déclarent que les données des sondages et les taux d’occupation des hôtels indiquent que les régions du nord de la France (où les températures ont été plus fraîches cet été) ont enregistré une hausse de la fréquentation, tandis que les territoires du sud soumis à des vagues de chaleur ont connu une baisse du nombre de visiteurs.
Atout France a décrit la répartition géographique des touristes comme « plus équilibrée » par rapport à 2022, les régions du nord étant plus attractives en 2023 et les régions du sud de la France enregistrant des baisses.
Dans le secteur hôtelier, les taux d’occupation dans le nord-ouest ont augmenté de 6 % en juin et juillet par rapport à l’année dernière. En revanche, la région de la Méditerranée orientale voit son taux d’occupation baisser de 4 % et la zone de la Méditerranée occidentale de 5 %. Au total, le taux d’occupation des hôtels pour l’ensemble de la France métropolitaine a atteint 74 % au cours des mois de juin et juillet, soit un taux presque identique à celui de 2022.
Les organisations ne sont pas prêtes à déclarer que le changement climatique est la principale raison de ces changements. Cependant, la version étendue de l’étude publiée par Atout France met en avant la météo comme l’un des principaux responsables probables.
« Nous pouvons également mettre en avant un possible impact météorologique sur le choix de la destination et de la période de séjour. En effet, les épisodes météorologiques exceptionnels de 2022 pourraient avoir eu un effet sur le choix de la destination de vacances », indique l’étude. « Il est trop tôt pour tirer des conclusions. Il sera possible d’avoir une vision claire sur ce point, avec confirmation ou infirmation de ces tendances, à la fin de la saison. »
Au cours de l’été 2022, la France a connu des températures record et des incendies de forêt historiques. L’été actuel a déjà été l’un des plus chauds jamais enregistrés et l’association météorologique nationale a émis des alertes de chaleur extrême pour la moitié sud du pays cette semaine.
Les réservations pour le reste de l’été semblent solides. Le nombre de nuits réservées pour les mois d’août et de septembre est en hausse de 4 % (août) et de 26 % (septembre). La France accueille la Coupe du monde de rugby à partir de septembre, ce qui devrait entraîner un afflux de visiteurs.
Au-delà de la météo, les groupes de tourisme ont déclaré que d’autres régions du pays avaient fait de grands progrès en matière de marketing et d’offres touristiques pour attirer les visiteurs dans des coins souvent négligés du pays. Selon le journal La Tribune, historiquement, 80 % de l’activité touristique se concentre sur 20 % du pays. Face aux inquiétudes concernant le surtourisme et le changement climatique, le gouvernement a soutenu les efforts visant à répartir plus équitablement ces chiffres.
D’autres préoccupations se profilent à l’horizon. Le communiqué inclut un sondage réalisé avec YouGov qui indique que 74 % des Français interrogés citent l’inflation comme raison pour laquelle ils limitent leurs projets de voyage à l’intérieur du pays. Parallèlement, les voyages internationaux ont augmenté suffisamment pour compenser. Par exemple, le nombre d’Américains arrivant par avion entre le 1er et le 20 juillet est en hausse de 5 % par rapport à la même période de l’été 2019, avant la pandémie.
« Au fil des mois, l’attractivité internationale de la France est confirmée et se renforce », a déclaré Caroline Leboucher, directrice générale d’Atout France. « Les clientèles domestiques sont dans une phase de transition avec le retour des voyages à l’international et une adaptation des pratiques au contexte inflationniste, aux évolutions climatiques, et au souhait de découverte renforcée de tous les territoires en toutes saisons. »
Article traduit de Forbes US – Auteur : Chris O’Brien
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