Chez moi cependant, la brûlure ne dure jamais longtemps.
J’ai trouvé la parade pour y voir du positif, banaliser le non, réduire mon temps de récupération et vite remonter en selle.
Je me donne pour objectif un échec par jour. Un refus est un bon signe : il signifie que vous essayez beaucoup, que tous les jours vous prospectez, envoyez des brassées de messages pour trouver des clients, avec discipline et opiniâtreté. Bravo ! Vous aussi donnez-vous pour objectif un échec par jour. Un refus, un silence. On vous dit non, on vous ignore ? Bingo, vous marquez un point ! Un point de combativité, de prospection active.
Chaque non, chaque refus vous rapproche d’un oui. Quand on a une offre unique qui répond à un besoin prioritaire de ses cibles, je suis convaincue que la ténacité et la motivation finissent toujours par payer.
Cette tendance m’inspire aussi une réflexion sur la transformation des entreprises, sur l’agilité, le droit à l’erreur et la prise de risque des managers. Beaucoup de dirigeants souhaitent impulser un état d’esprit plus agile, plus entreprenant au sein de leur organisation. Une telle flexibilité s’inscrit dans une culture du droit à l’erreur. Ma conviction est qu’elle ne pourra essaimer qu’en travaillant avec ces entrepreneurs, lestes, souples, rapides, rompus aux silences, aux refus.
Pour aller vers une culture managériale plus entrepreneuriale où on se sent libre de décider, d’agir, d’échouer, rien de tel que de d’apprendre à développer sa confiance et son énergie à la manière des entrepreneurs : ce sont de vrais caoutchoucs bourrés d’audace et de persévérance, il faut s’en inspirer. La condition sine qua non de l’agilité ? Intégrer dans son organisation des indépendants, des freelances. Leur état d’esprit de faiseurs, d’optimistes par nécessité qui voient dans chaque non un pas vers le oui est hautement contagieux !
KABDEL MEDIA