UNE QUESTION DE TEMPS PLUS QUE DE PROBABILITÉ
Bien que l’ampleur de la Covid-19 ait pu sidérer une large part de la population ; l’apparition de pandémies similaires apparaît hautement probable à de nombreux spécialistes, comme le confie le Professeur Arnaud Fontanet, Directeur de l’unité d’Épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur : « Le mon- de a connu au cours des 20 premières années du XXIème siècle autant d’épidémies et de pandémies que sur l’ensemble du XXème siècle. Or le réchauffement climatique comme le développement de l’activité humaine favorisent l’apparition ou la dissémination de nombreux agents pathogènes ». La déforestation, l’élevage et le commerce d’animaux sauvages ou domestiques, l’accroissement de la population humaine et ses migrations ou encore la multiplication des vecteurs contribuent en effet au risque de franchissement de la barrière des espèces entre l’animal et l’homme (Covid-19) et à la diffusion des arbovirus par les moustiques Aedes (dengue et Zika). Dès lors, on comprend l’importance de la mise en place d’une surveillance, mais aussi d’un suivi et d’une anticipation de ces épidémies à travers un programme de recherche ambitieux.
L’INSTITUT PASTEUR : UN ACTEUR DE POINTE DE L’ÉPIDÉMIOLOGIE QUI A BESOIN DE SES DONATEURS
L’expertise de l’Institut Pasteur a été essentielle sur la Covid-19 : séquençage du virus, modélisation, surveillance génomique, développement de tests PCR et sérologiques, candidats-vaccins, candidats- médicaments (anticorps monoclonaux)… Plus de 580 découvertes ont donné lieu à des publications scientifiques.
« L’extrême rapidité de la mise au point des vaccins à ARN messager contre la Covid-19 fait hélas oublier des années de recherche fondamentale sur les corona-virus, ainsi que les 15 ans de travail sur ces technologies vaccinales » ajoute le Professeur Fontanet. Pour se prémunir au mieux des pandémies à venir, l’important travail de fond mené par l’Institut Pasteur, à Paris et dans ses 32 instituts dans le monde, est nécessaire – ce qui a un coût. En tant que fondation, l’Institut Pasteur n’est que partiellement financé par l’Etat et a développé, dès sa création en 1888, un modèle économique original qui trouve le tiers de ses ressources dans la générosité des donateurs particuliers, entreprises et fondations.
L’Institut Pasteur va se doter d’un centre d’étude des maladies transmises par des vecteurs (moustiques, tiques…) pour accélérer ses différentes expertises dans ce domaine et prévenir les potentielles futures pandémies liées aux changements climatiques. « Pour cela, d’importants investissements sont nécessaires. La générosité publique offre à l’Institut Pasteur une grande liberté et une agilité dans ses choix scientifiques et nous croyons en la capacité de la philanthropie à nous permettre ce saut d’échelle » complète Antoine Bogaerts, Directeur de la Philanthropie de l’Institut Pasteur.
Pour nous contacter :
Caroline Cutté
Responsable du Pôle Grands donateurs de l’Institut Pasteur
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