Guy Novès, regrets éternels. : « J’aurais terminé en me battant sur le terrain »

Il se fait rare dans les médias. Et pourtant, Guy Novès a fait l’histoire du rugby français. Présent dans le podcast Poulain Raffûte, disponible en intégralité ce mercredi, l’ancien manager du Stade toulousain et du XV de France a confié ses regrets, liés à la fin brutale avec la sélection.

Dix fois Champion de France et, quatre fois champion d’Europe avec le Stade toulousain, il n’est pas étonnant que la question de la gestion du XV de France se soit posée dans sa carrière. C’est en 2011 qu’on lui propose d’ailleurs de prendre les rênes de la sélection. Chose qu’il refuse pour poursuivre encore à Toulouse.

Mais au printemps 2015, Novès est choisi pour succéder à Philippe Saint-André. « J’ai 4 ans devant moi où on me demande de travailler pour arriver à la Coupe du monde 2019 avec un certain niveau pour rivaliser avec les différents adversaires« , explique-t-il dans Poulain Raffûte, podcast à retrouver en intégralité ce mercredi. L’ancien international commence bien son mandat avec le XV de France, en remportant ses deux premières rencontres face à l’Italie et l’Irlande, dans le Tournoi des 6 Nations 2016.

Mais un peu plus d’un an plus tard, c’est déjà la descente aux enfers. La Fédération Française de Rugby annonce que le sélectionneur est limogé en décembre 2017, à cause de ses mauvais résultats et donc en cours de mandat. « Vous savez tous que je n’ai pas pu réaliser ce qui m’avait été proposé. Donc ça reste une fin de carrière que je n’ai pas souhaitée » explique-t-il, toujours affecté. « J’aurais terminé en perdant, en gagnant, mais en me battant sur le terrain« . Et comme si cela n’était pas assez dur à encaisser, le Toulousain est même licencié pour « faute grave » (chose qu’il contestera et la justice lui donnera raison et condamnera la FFR à lui verser plus d’un million d’euros de dommages et intérêts, NDLR).

C’est donc avec une fin brutale que l’aventure du manager le plus titré du rugby français s’est arrêtée avec les Bleus. De quoi nourrir des regrets de la part de l’homme, qui fêtera ses 70 ans, l’année prochaine : « Finalement, on termine avec un goût d’inachevé. On se demande si on n’aurait pas pu faire autrement, en travaillant 4 ans, consécutivement« . Sur le papier, il y avait en effet de quoi imaginer mieux pour les Bleus. Mais face à la direction de la FFR, celui qui a construit, pendant des années, une équipe toulousaine exceptionnelle, a manqué de temps.