« Il ne faut pas s’énerver », Jalabert appelle au calme

« Elles font quoi les motos là ?!? C’est inadmissible ! Ça fausse la course ! » Ainsi réagissait Laurent Jalabert en plein direct de la quatorzième étape du Tour de France disputée samedi entre Annemasse et Morzine. Le consultant de France Télévisions pestait alors contre deux motos ayant obstrué le chemin au moment où Tadej Pogacar tentait une attaque sur Jonas Vingegaard dans le col de Joux Plane. Résultat, le coureur de la Team UAE a dû donner un grand coup de frein et rester à côté de son adversaire de la Jumbo-Visma. Au lendemain de son coup de colère, Laurent Jalabert n’a pas vraiment décoléré.

Ce dimanche sur le plateau de la chaîne du service public, le vainqueur de la Vuelta 1995 n’a rien retiré à ses propos de la veille. « Bien sûr, on apprécie les photos et les images télévisées, ce n’est pas la question et d’incriminer les personnes. Mais j’ai dit hier en direct ‘c’est inadmissible‘, je le redis, parce que je pense que le Tour de France pouvait se jouer là. Vraiment, ces 500 derniers mètres, je suis convaincu que Pogacar passait le sommet tout seul, Vingegaard à dix mètres, et ça changeait tout. »

« Il fallait juste un peu de jugeote parce que put… »

Et « Jaja » d’en remettre une petite couche sur les motards. « Il fallait juste un peu de jugeote parce que put… Les gars ont passé la montée à s’envoyer des scuds et quand ils se rattrapent, ça va être un match de vitesse, on le sait que ça va attaquer parce qu’on sait qu’il y a une bonification au sommet. C’est inévitable. Il fallait de l’anticipation, leur laisser la place pour qu’ils puissent s’exprimer. Juste ça. »

Redescendu en pression, Laurent Jalabert a tout de même tenu à saluer la réaction de Tadej Pogacar après l’arrivée. « Il n’y a pas eu de polémique, c’est vrai. Parce qu’il ne faut pas s’énerver non plus. Quand tu es sur le tour, il faut garder son sang froid. Nous on est dans notre rôle, on commente ce que l’on voit. On s’enflamme. Mais eux, c’est vrai qu’il faut garder le calme. Sur un incident comme ça, si tu commences à perdre les pédales, c’est difficile de se remettre dans le match après.«