« Je l’aime, ce jaune ! »

Neilson Powless (USA/EF Education-Post, de nouveau porteur du maillot de meilleur grimpeur)
Quelle sensation ! Qu’est-ce que c’est agréable. J’ai tout donné du début à la fin aujourd’hui (jeudi) pour essayer de grapiller le plus de points possible, et je suis tellement heureux d’avoir récupéré ce maillot. J’ai déjà vu à quel point ça pouvait être dur, j’ai laissé passer beaucoup de points hier (mercredi) et beaucoup de coureurs sont passés devant moi, dont beaucoup de très bons grimpeurs, comme Felix Gall, et j’ai réussi à le récupérer et je vais vraiment en profiter.

Jonas Vingegaard (DAN/Jumbo-Visma, tenant du titre et porteur du maillot jaune)
Je suis extrêmement heureux d’être de nouveau en jaune, c’est toujours un sentiment très agréable. J’adore la couleur, c’est vraiment le plus grand symbole de notre sport, ce maillot jaune. C’est énorme pour moi. Notre plan aurait-il été parfait si Pogacar n’avait pas eu de meilleures jambes qu’hier (mercredi) ? Oui, c’est vrai. Pogacar était dans un meilleur jour aujourd’hui. On a essayé dans le Tourmalet, je crois que ça s’est vu (rires). J’aurais aimé le décrocher à ce moment-là, mais je n’ai pas réussi. Si j’avais su le décramponner là, j’aurais eu Wout Van Aert devant moi pour mener le train dans la vallée et ça aurait été parfait. Mais bon, il était en bien meilleure forme aujourd’hui qu’hier (mercredi). Trop tôt en jaune ? Je ne sais pas. Moi, je l’aime bien, ce jaune (rires). Je vais juste en profiter chaque jour et je continuerai de me battre, et on verra à Paris. Ce que je dis quand j’appelle ma femme après l’arrivée ? On parle un peu de la course. Ma femme est bien évidemment très heureuse pour moi que j’ai repris le maillot jaune. Moi aussi, je le suis. C’est pour partager avec ma femme.

Wout Van Aert (BEL/Jumbo-Visma, élu combatif de cette 6eme étape)
Notre équipe avait vraiment un plan de bataille, et moi, ça me plaît quand je dois mener le train. Le groupe de tête ne présentait aucun danger au général, donc cela s’est mieux passé pour nous et j’ai pu travailler pour Jonas (Vingegaard) au sommet du Tourmalet. Jonas (Vingegaard) de nouveau en jaune ? On est très heureux, c’est une bonne chose de porter le maillot dans l’équipe. Ca a été dur, mais finalement, on a ce maillot, et aussi un avantage sur les autres, et ça, c’est bien. Mes sensations ? J’étais très content de mon niveau et de mes jambes sur les premières étapes, au Pays Basque, où il fallait ça pour rivaliser avec les grimpeurs. Malheureusement, ça n’a pas payé, mais j’ai fait le maximum pour l’équipe pendant ces deux jours dans les Pyrénées qui étaient très importants pour le général. Maintenant, j’ai besoin d’un jour tranquille et je chercherait ensuite à aller gagner une étape moi-même. Est-ce que j’en ai coché une ? Oui, l’étape de Limoges. C’est une étape dure avec de petites bosses dans le finale, et ça, j’aime beaucoup.

Pogacar : « Je me disais : « Je ne peux pas lâcher la roue », et c’est ce que j’ai fait

Romain Bardet (FRA/DSM, 10eme et premier Français de l’étape)
Je suis content de m’être senti mieux sur le vélo et d’avoir pu être acteur dans le Tourmalet derrière les deux meilleurs. Je ne connaissais pas vraiment la montée finale, j’aurais dû la gérer différemment, mais c’est une journée positive après les sensations mitigées d’hier (mercredi). Est-ce que je monte en puissance ? Oui, j’espère. Le Tour est long. Il y a déjà de gros écarts et énormément de fatigue alors qu’on n’a fait que six jours de course. Il faudra être super endurant et résistant. En tout cas, pour l’instant, ça va dans le bon sens pour moi.

Tadej Pogacar (SLO/UAE Team Emirates, vainqueur de l’étape)
Je suis extrêmement heureux de ce qu’il s’est passé aujourd’hui (jeudi). Vraiment merci à tous mes équipiers. Ils ont été formidables et m’ont beaucoup appuyé et m’ont tellement donné de motivation, et ils m’ont encouragé pendant les vingt-quatre dernières heures, donc je suis vraiment très très content aujourd’hui (jeudi). Aujourd’hui, ça tournait beaucoup mieux pour moi, en tout cas au niveau des sensations. Après, il faudra voir mes watts tout à l’heure, mais au niveau des sensations, c’était bien meilleur. J’ai tout le temps pensé au Tourmalet. Je me disais : « Je ne peux pas lâcher la roue ». C’est ce que j’ai fait, j’ai suivi à cent pour cent. Parce que sinon, j’aurais été dans la panade.

Julian Alaphilippe (FRA/Soudal-Quick Step)
Les jambes étaient là ? Pas tant que ça, sinon j’aurais été devant jusqu’au bout (rires), mais oui, ça a roulé vite toute la journée encore, on est partis dès le départ. Et dans le Tourmalet, il y en a qui commençaient à ne pas vouloir passer, donc je voulais réduire un peu le groupe. Wout Van Aert en a décidé autrement (rires) et a imposé un rythme très soutenu. Il m’a manqué quelques kilomètres, un peu comme depuis le début du Tour. J’ai gardé mon rythme jusqu’au sommet du Tourmalet, j’ai fait une belle descente en attendant le groupe derrière, parce que je savais qu’il y avait une trentaine de coureurs qui allait me reprendre. Et après, oui, je me suis relevé, parce que je savais que ça ne servait à rien, c’était une dure journée encore. Mais je garde le moral, je me fais plaisir, c’est le plus important, et j’espère que je pourrai jouer la victoire jusqu’au bout du Tour.

Source : France Télévision