Premier Français et neuvième du classement général du Tour de France, David Gaudu (Groupama-FDJ) laisse Laurent Jalabert un peu perplexe.
L’an passé, David Gaudu avait su briller sur les routes du Tour de France qu’il avait terminé à une encourageante quatrième place. Pas de victoire d’étape pour le coureur de la Groupama-FDJ, mais un bilan assumé puisque c’est bien le général que le Français visait. De retour sur la Grande Boucle, version 2023, l’objectif est toujours le même pour un David Gaudu qui a toutefois passé une première semaine compliquée. S’il est malgré tout le meilleur tricolore au général, il n’est pour l’heure que neuvième, à plus de six minutes (6’01 ») du leader. S’il reste encore du temps pour remonter son retard, le natif de Landivisiau en inquiète certains.
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C’est par exemple le cas de Laurent Jalabert qui a livré le fond de sa pensée sur ce qu’il a pu voir de David Gaudu depuis le début du Tour. Le consultant de France Télévisions avait déjà dit son inquiétude mardi soir, au terme d’une étape très compliquée pour David Gaudu, entre Vulcania et Issoire. Ce dernier a d’ailleurs évoqué la course de la veille, estimant malgré tout ne pas s’en être trop mal sorti. « On bat nos records sur toutes les étapes de montagne, je ne dirais pas qu’on n’est pas en forme. Moi en tout cas je sais que je suis en forme, les jambes sont là, j’ai de bonnes sensations. Après, c’est peut-être les autres qui sont plus à 100% que moi je le suis. » Mais pas de quoi faire changer d’avis Laurent Jalabert.
« À l’agonie après avoir explosé »
« Je ne connais pas ses données de puissance, ça ne me regarde pas, a d’abord clarifié le consultant de France Télévisions. Ça me surprend un peu parce qu’hier il a été distancé. Peut-être une mauvaise gestion de la journée de repos. Mais il y avait quand même un peloton de cinquante bonshommes devant et il était loin du compte. Il ne doit son salut qu’à l’échappée qui a pu se constituer à l’avant et un peloton qui s’arrête. Sinon, le podium c’était terminé, purement et simplement. Je suis un peu inquiet pour lui, simplement parce que je garde en mémoire son visage dans les derniers hectomètres lors de l’arrivée au Puy-de-Dôme. Il me semble arriver à l’agonie après avoir explosé. Et deux jours après, avec le jour de repos, il repart avec de mauvaises sensations. Je me dis, ‘tiens, il n’a pas récupéré‘. »
Mais le vainqueur du Tour d’Espagne 1995 a tout de même voulu finir sur une note d’espoir. « Si les données sont bonnes et qu’il est en confiance, finalement c’est ce qui compte. Nous on est simplement dans l’analyse des images que l’on voit. On n’est pas dans le secret des statistiques, des données de puissance ou autre. J’espère en tout cas qu’il pourra progresser. […] David était venu pour monter sur le podium, maintenant on attend qu’il puisse se glisser dans une échappée et pourquoi pas attaquer pour remonter ce temps qu’il a perdu. »
KABDEL MEDIA
