Il faut croire que Fabien Galthié dispose d’un certain don d’anticipation. La veille de France-Écosse, il avait envisagé en réunion un scénario où les Bleus auraient une courte avance en fin de partie, trois essais au compteur, une pénalité dans le camp écossais à négocier et un choix à faire entre les points ou le bonus. Soit exactement la configuration du lendemain.

Pour l’Angleterre – France qui a suivi, il n’a bien entendu pas prédit en amont l’écart abyssal de 43 points. Il avait cependant senti le coup et l’a partagé à ses joueurs le lundi précédant le « Crunch » dans une causerie diffusée par la FFR

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: « On n’a pas encore fait l’exploit. Chaque Tournoi, il faut qu’on fasse un truc. Je pense que c’est le bon moment pour faire quelque chose. Il faut qu’on se prépare à faire un truc. Franchement c’est « moyennasse » pour le moment. C’est bien mais par rapport à notre ambition, on veut être numéro un mondial et on est numéro deux. On a besoin de faire un exploit ».

Depuis le début, on est qu’à 60% de ce qu’on sait faire

Un discours qui confirme aussi le petit goût d’inachevé ressenti par les Bleus sur les trois premiers matches du Tournoi, avec deux victoires pas totalement abouties contre l’Italie (24-29) et l’Écosse (32-21) et une défaite sèche à Dublin contre l’Irlande (32-19). Ce qu’a d’ailleurs rappelé le capitaine Antoine Dupont dans l’intimité du vestiaire de Twickenham, juste avant le coup d’envoi : « Depuis le début on est qu’à 60% de ce qu’on sait faire. S’il y a un moment où on doit se bouger le c** c’est maintenant ». Force est de constater qu’il a été plutôt bien entendu.

Jamais les Bleus n’avaient en effet gagné de plus de huit points dans l’antre du rugby anglais (11-3 en 1951). La veille, Fabien Galthié avait demandé à John Spencer, le président des Barbarians britanniques croisé par hasard à l’hôtel des Bleus, de dire quelques mots aux joueurs. Ce dernier avait alors, entre autres, évoqué la victoire magistrale des « Baabaas » à l’accent très français (18 joueurs sur 23) – coachés d’ailleurs par Fabien Galthié – face au XV de la Rose en 2022. « L’année dernière, les Barbarians ont joué en Angleterre et ont gagné avec 52 points. Mais demain, faites attention ! » Une mise en garde qui, avec le recul, prête à sourire, les Bleus ayant poussé le bouchon un peu plus loin encore que les « Baabaas » en juin dernier.

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