Le bonheur de Benjamin Thomas

Les années se suivent et se ressemblent pour Benjamin Thomas. Vice-champion du monde de l’omnium l’an passé à Saint-Quentin-en-Yvelines, le pistard tricolore a récidivé ce dimanche à Glasgow. Celui qui court sur route pour l’équipe Cofidis a débuté la journée en prenant la neuvième place du scratch, dominé par le Portugais Iuri Leitão. Cinquième à l’occasion de la course tempo, le Tricolore s’est replacé dans le bon wagon mais la neuvième place lors de l’élimination l’a placé à la même position au classement général avant la course au points, juge de paix de l’omnium.

Offensif dès les premiers tours de course pour essayer de remonter à proximité du podium, Benjamin Thomas s’est installé à la deuxième position après le sixième des dix sprints dans une course passablement difficile à lire tant les mouvements ont été nombreux. Toutefois, à l’issue de l’avant-dernier sprint, le Japonais Shunsuke Imamura a saisi sa chance pour prendre la deuxième position alors qu’Iuri Leitão a pu terminer la course en roue libre, étant assuré du titre de champion du monde. Informé de la situation, Benjamin Thomas a enflammé les derniers tours pour remporter le dernier sprint et s’assurer la médaille d’argent.

Gros n’a pas existé en finale

Mathilde Gros n’est pas allée au bout de son idée. Seule Tricolore qualifiée pour les quarts de finale du tournoi de keirin féminin, la native de Lens a début sa journée par une énorme frayeur. Pas dans le bon tempo lors d’une course remportée par l’Allemande Lea Sophie Friedrich, la Française s’est classée cinquième et n’était pas en lice pour une place en demi-finales. Toutefois, la Japonaise Mina Sato a été sanctionnée pour deux fautes durant la course, permettant à Mathilde Gros d’arracher in extremis sa place pour le tour suivant. En début de soirée ce dimanche, la championne du monde en titre de la vitesse individuelle a retrouvé de l’allant, obtenant sans trop de frayeur son billet pour la finale, terminant deuxième derrière la Colombienne Martha Bayona Pineda. Ayant tiré au sort la première position à l’occasion de la finale, la Française s’est très vite vue enfermée quand les coureuses ont été lâchées. Ne parvenant pas à gagner du terrain en troisième épaisseur, Mathilde Gros a coupé son effort, assistant comme spectatrice au sacre de la Néo-Zélandaise Ellesse Andrews devant Martha Bayona Pineda quand Lea Sophie Friedrich complète le podium.

Ganna sacré in extremis sur la poursuite individuelle

La poursuite individuelle est bien la discipline de prédilection de Filippo Ganna. Sur la piste du Vélodrome Sir Chris Hoy, l’Italien a remporté le titre de champion du monde pour la sixième fois de sa carrière. Mais, cette fois, il a dû s’employer pour éviter la défaite à l’occasion de la finale. Comme ce samedi lors des qualifications, Filippo Ganna a dû en découdre lors de la finale avec Daniel Bigham, qui est également son ingénieur en charge de la performance au sein de l’équipe Ineos Grenadiers. Alors que le Britannique a su se mettre en action très rapidement, l’écart n’a cessé d’enfler en sa faveur pour dépasser les deux secondes à 1000 mètres de l’arrivée. Quatre derniers tours qui ont vu « Top Ganna » tout donner pour essayer d’inverser la tendance. Encore derrière pour plus d’une demi-seconde à un demi-tour de l’arrivée, l’Italien a réalisé l’impensable. Pour 54 millièmes de seconde, Filippo Ganna a devancé Daniel Bigham pour remporter un nouveau maillot arc-en-ciel. Son compatriote Jonathan Milan complète le podium après son succès sur le Portugais Ivo Oliveira.