Victor Lafay devient le premier Tricolore à obtenir un succès sur ce Tour de France 2023. Adam Yates garde le maillot jaune de leader.
Par H.R avec AFP

© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP
Publié le
– Modifié le
Lecture audio réservée aux abonnés
Victor Lafay, coureur de l’équipe Cofidis, a remporté ce dimanche 2 juillet, la deuxième étape de la Grande Boucle. Il s’est détaché du groupe des favoris à 1 kilomètre de l’arrivée à Saint-Sébastien pour décrocher la victoire. Toutefois, le maillot jaune de leader reste pour l’heure l’apanage du Britannique Adam Yates, vainqueur de la première étape, la veille.
Lafay, 27 ans, s’est imposé devant deux des plus grosses stars du peloton, le Belge Wout Van Aert et le Slovène Tadej Pogacar qui, malgré tous leurs efforts, n’ont pas réussi à le rattraper. Van Aert, favori pour la victoire avec sa qualité de sprint, a tapé son guidon de rage après avoir franchi la ligne d’arrivée. « J’y ai cru jusqu’au bout, c’est un truc de fou ! Hier, j’étais un peu frustré à l’arrivée. Concrétiser aujourd’hui, dès la deuxième étape, c’est un truc de malade », a déclaré Lafay, qui apporte la première victoire dans le Tour de France à son équipe Cofidis depuis Chavanel en 2008, il y a quinze ans.
Confirmation après une belle première étape
La veille, Lafay avait déjà fait très forte impression en basculant en tête avec Pogacar et Jonas Vingegaard, les deux grands favoris du Tour, dans la côte de Pike, avant de terminer 6e de l’étape à Bilbao. Dimanche, il a récidivé pour faire « le coup du kilomètre » et s’extirper d’un groupe d’une vingtaine de coureurs dans lequel restaient les principaux favoris pour le classement général.
« J’étais un peu moins bien qu’hier. En plus, j’ai eu un point de côté au milieu de l’étape, mais je me suis vraiment accroché », a dit le Lyonnais à la barbichette, vainqueur d’une étape sur le Giro en 2021. Quelques minutes plus tôt, Pogacar et Vingegaard se sont expliqués dans le Jaizkibel, montée mythique du Pays basque, noir de monde. Se disputant les bonifications au sommet, les deux hommes ont créé en quelques mètres un écart énorme avec ce qu’il restait du groupe de favoris. « Quand j’ai fait mon effort, je ne réfléchissais même pas à gagner. Je voyais la ligne, je regardais le compteur – 500 mètres, 400 mètres –, et j’y ai cru jusqu’au bout. C’est un truc de malade », a jubilé le héros du jour.
Au sommet, plongé dans le brouillard, Pogacar a fait valoir son punch supérieur pour gratter huit secondes de bonifications devant Vingegaard, qui en a pris cinq. Alors qu’il restait encore 16 kilomètres à parcourir avant l’arrivée, Pogacar a mené la descente devant son rival, qui ne l’a pas relayé. Les deux hommes n’ont pas insisté et ont été rapidement repris par le groupe dont allait surgir Lafay pour gagner la plus belle victoire de sa carrière.
KABDEL MEDIA