Sait-on vraiment ce que sont les ETI ? La réponse est très nuancée, selon une récente étude menée par l’entreprise Talentia * sur la perception des français à propos des Entreprises de Taille Intermédiaire, qui jouent pourtant un rôle crucial comme poumons économiques ancrés dans les territoires et employeurs majeurs.
Une catégorie d’entreprise paradoxalement méconnue
Bien qu’elles représentent moins de 5% des entreprises en France, Les ETI concentrent un quart des effectifs salariés et génèrent près de 30% du chiffre d’affaires total des entreprises. Une des catégories définies par la loi de modernisation de l’économie en 2008 parmi les PME, les start-ups, ou les grandes entreprises, qui demeure un mystère pour la moitié de la population. La faute aux stéréotypes qui persistent dans chaque catégorie d’entreprise : Les grandes entreprises sont souvent perçues comme jouant un rôle international, mais critiquées pour leur manque d’humanisme. Les start-ups suscitent de la méfiance, bien que leur excellence en matière d’innovation soit reconnue. Les PME, sont en revanche considérées comme les championnes du bien-être au travail et les moteurs de l’économie française. Quant aux ETI, ces dernières demeurent dans l’ombre, peu visibles et peu mentionnées dans les médias selon seulement 9% des Français, comparativement à 45% pour les start-ups et 65% pour les grandes entreprises.
Un acteur majeur économique
Une méconnaissance, qui n’empêche pas les Français d’avoir une « intuition positive envers les ETI » selon l’étude qui révèle que deux tiers des personnes interrogées – une fois informées de la définition du sigle ETI- ont une bonne opinion de ces entreprises. Elles reconnaissent notamment leur impact positif sur l’emploi, la formation des jeunes, l’innovation et la ré-industrialisation. Une majorité significative (71% des participants) envisagerait même de travailler au sein d’une ETI, surpassant ainsi l’attrait pour les grands groupes (54%) et les start-ups (56%). Mais seulement 20% des Français associent les ETI à une dimension internationale, alors qu’elles réalisent pourtant 33% du chiffre d’affaires à l’exportation de toutes les entreprises françaises. Et seulement 1 répondant sur 5 se verrait investir dans une ETI, soulignant ainsi un potentiel d’investissement inexploité.
Une communication ciblée pour revaloriser les ETI
Rendre à César ce qui est à César ? Alors que les PME sont appréciées pour leur climat social agréable et que les grandes entreprises sont valorisées pour leur ouverture internationale, les ETI souffre de cette image « d’entre deux modèles » alors qu’elles pourraient servir de rôle-modèle aux plus petites entreprises dans l’ambition de grandir et de s’internationaliser. Pierre Polette, CEO de Talentia Software, insiste sur la nécessité de sensibiliser davantage à l’égard des ETI comme le « meilleur des deux mondes » via une stratégie nationale accompagnée d’une visibilité renforcée. « Il est temps de faire connaître leur impact méconnu et de révéler leur potentiel sous-estimé et crucial de créer une image claire et percutante des ETI. Les ETI sont des acteurs économiques essentiels, prêts à contribuer pleinement à la croissance et au dynamisme de la France. Il serait donc impératif de poursuivre le travail de pédagogie et de donner à ces entreprises la reconnaissance qu’elles méritent pour leur rôle crucial dans l’économie française .».
KABDEL MEDIA
