Le ras-le-bol de Gaudu

David Gaudu a une nouvelle fois souffert, dimanche, entre Les Gets et Saint-Gervais-Mont Blanc. Le coureur breton a en effet frôlé la correctionnelle dans l’ascension du Col de la Croix Fry. A la peine pour suivre le rythme imprimé par le groupe maillot jaune, le leader de la Groupama-FDJ a été sauvé par Kevin Geniets, qui lui a permis de rester au contact avec les meilleurs.

Paradoxalement, le natif de Landivisiau était bien plus à son aise dans la montée finale vers Saint-Gervais où il a longtemps accompagné les tout meilleurs, reprenant du temps sur Jay Hindley, Pello Bilbao ou Simon Yates. Un résultat forcément encourageant. « Oui, même si le début d’étape n’était pas le plus facile pour moi. Mais c’est à la fin que l’on fait les comptes, et là c’est bon pour moi. Cela fait du bien d’avoir ces coureurs derrière moi au final. J’avais dit que je n’allais rien lâcher et je l’ai prouvé car j’ai failli être distancé très loin de l’arrivée », a-t-il ainsi confié dans des propos relayas par Cyclism’Actu.

Certains coureurs peuvent sortir et reprendre du temps, moi on me saute directement dessus

David Gaudu restait néanmoins sur sa faim à l’arrivée. Car le deuxième du dernier Paris-Nice avait d’autres plans pour cette 15^e étape. Il espérait en effet se glisser dans l’échappée du jour afin de tenter de remporter sa première victoire d’étape sur le Tour. Mais c’était sans compter sur Pello Bilbao qui le collait aux basques. Une situation frustrante pour le premier Français du Tour.

« C’est compliqué pour moi de me glisser dans une échappée. J’ai essayé dans les deux dernières étapes, et j’avais toujours du monde sur le porte-bagage. Certains coureurs peuvent sortir et reprendre du temps, moi on me saute directement dessus », a-t-il ainsi lancé, comptant désormais sur la troisième semaine pour se montrer à son avantage : « Il faut rester concentré car il y a encore des étapes qui arrivent. Normalement, la 3e semaine me réussit mieux que les deux premières, j’espère que ce sera le cas cette année également. Il faudra quoi qu’il en soit encore être très fort dans la tête.»