B.M. : Oui, ça m’a permis de préparer l’après- carrière. Nous, les footballeurs pros, on a du mal à s’occuper de ça, on est concentrés à 200 % sur les entraînements, les matchs, etc. Et quand on a du temps libre, on en profite pour se détendre. Bref, on vit dans notre bulle, et on gagne beaucoup d’argent quand on évolue à un haut niveau : pourquoi se préoccuper de la suite ? Parce que la carrière est courte et qu’il y a une vie entière après le foot. Moi, j’ai pris conscience très tôt de cela. Je ne voulais pas me rouler les pouces ou même faire le consultant à la télé. J’admirais les Elon Musk, Mark Zuckerberg, dont les entreprises ont impacté les vies de centaines de millions de gens. J’avais envie de servir d’exemple à une nouvelle génération de sportifs. Mais pour transmettre, il faut montrer qu’un footballeur n’est pas qu’un type qui court après un ballon. Un footballeur est quelqu’un qui sait respecter une discipline, s’intégrer dans un collectif, se concentrer… Autant de qualités utiles en société et particulièrement en entreprise.
Qui sont les grands champions qui ont réussi leur retraite sportive ?
B.M. : Ceux qui ont anticipé. Comme David Beckham ou Tony Parker, par exemple. Le plus incroyable est Mathieu Flamini qui est devenu un géant de la tech après une belle carrière de footballeur.
Que faites-vous aujourd’hui pour atteindre vos objectifs ?
B.M. : J’ai créé un fonds d’investissement dans la Tech où se côtoient des athlètes et des hommes d’affaires. Il y a dans Origins des amis comme Griezman, Giroud, Kimpembe, Dybala, Kanté, Coman… Ils ont investi de l’argent mais ils apportent aussi leur notoriété et leur vision du sport dans la société. On investit dans des start-up à impact. Dans moka.care, par exemple, qui travaille sur la santé mentale en entreprise. Le burn-out est un terrible fléau de notre époque.
Et vous vous occupez aussi de jeunes footballeurs…
B.M. : Oui. Pour les former en leur inculquant la notion de plaisir qui a un peu disparu des formations où l’on pousse des gamins de 8, 9 ans à être hyper compétitifs en oubliant de leur dire que le foot est aussi un jeu. On a un partenariat avec le Congo où l’on va créer une académie et on discute avec d’autres pays. Nous sommes aussi présents en France, en Ile de France et dans d’autres régions.
À lire également : Les équipes sportives les plus rentables au monde en 2024
KABDEL MEDIA