Pour qui la plus grosse frustration ? Difficile de se faire une idée, y compris chez les acteurs principaux d’un Marseille – Strasbourg au scénario complètement improbable dimanche soir (2-2). Mais les réactions des uns et des autres, au coup de sifflet final ou aux micros dans la foulée, laissent finalement assez peu de place au doute : Frédéric Antonetti a beau avoir assuré avoir eu « trop d’occasions pour se dire ‘c’est bien’ », c’est du côté de l’OM que l’on fulmine le plus.

« Il y a de la déception. On marque ces deux buts qui nous font du bien, et après on n’a pas le droit de prendre ces deux buts-là à cinq minutes de la fin, a réagi Jordan Veretout au micro de Prime Video. Même à dix on n’a pas le droit, on doit être plus agressif dans la surface ».

Le club phocéen est passé par tous les états devant son public. Réduit à dix après l’exclusion de Leonardo Balerdi en première période, la formation d’Igor Tudor a tenu jusqu’à la pause avant de marquer dans son quart d’heure favori, celui de la reprise. Alexis Sanchez a même fait le break sur penalty à l’entame du dernier quart d’heure, et tout semblait écrit : Marseille allait réaliser un très gros coup au Vélodrome.

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On change les choses à la fin, ça nous perturbe

Sauf que tout a basculé en… une minute et 24 secondes. Le temps pour Jean-Eudes Aholou, improbable héros du soir, d’inscrire un doublé – dont une frappe somptueuse – pour éteindre le Vélodrome et offrir un point aux Alsaciens. Cette 27e journée de Ligue 1 s’est terminée comme elle avait commencé avec Lille – Lyon (3-3) : de manière irrationnelle. Et comme au match aller, Marseille a compté deux buts d’avance avant d’être rejoint.

« On est frustrés, énervés, a confirmé Jonathan Clauss. On fait une entame très moyenne, on prend ce rouge qui fait mal, on tient jusqu’à la mi-temps. On redémarre bien, on fait les choses intelligemment et on mène au score en transformant ce qu’on a à transformer. Il arrive ce qu’il arrive : on change des choses à la fin, je pense que ça nous perturbe un petit peu et c’est ce qui nous déconcentre ».

Particulièrement agacé dès le coup de sifflet final, l’ancien Lensois n’était visiblement pas redescendu au moment de venir au micro de Prime Video, plus tard que son coéquipier. Et sans citer personne, le piston droit de l’OM a rapidement pointé du doigt ce qu’il estime être la cause de cet effondrement, à savoir un changement de philosophie.

« On aurait pu continuer à aller chercher de l’avant, et je pense qu’on s’est un peu recroquevillé en voulant conserver le score. Parfois, la meilleure façon de défendre c’est d’avancer, et là je pense qu’on a juste attendu. Ça ne nous a pas réussi », a-t-il lâché. A dix minutes du terme, Ruslan Malonovskyi et surtout Alexis Sanchez ont cédé leur place à Eric Bailly et Matteo Guendouzi. Et tout à coup, l’OM n’a plus eu de point d’appui.

« Si rien ne passe, on dira que c’est très bien joué, moi je pense qu’on aurait pu continuer à avancer un peu, maintenant c’est fait, a insisté Clauss. Il y a de la force de caractère, c’est sûr. C’est juste dommage qu’on se plombe sur la fin. Il y a des choses qui sont parfois inexplicables et là, c’est juste inexplicable ».

Difficile de ne pas voir dans les propos de Clauss une pique destinée aux choix d’Igor Tudor, donc. Mais le technicien croate, lui, a dans un premier temps préféré se réfugier derrière l’arbitrage et l’exclusion de Balerdi pour une faute certes très légère mais naïve, suffisante et en position de dernier défenseur.

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Crédit: Getty Images

Tudor estime son choix « logique »

« Pour moi, il n’y avait pas de carton rouge. C’est différent quand vous touchez quelqu’un ou quand vous le poussez. Les bons arbitres voient la différence, aujourd’hui ça n’a pas été le cas », a-t-il pesté au micro du diffuseur, insistant même en conférence de presse. Et ce n’est qu’ensuite que l’ancien défenseur de la Juventus a indirectement répondu aux propos de son joueur.

« Était-ce une erreur de vouloir conserver le score ? C’était logique, dans les cinq ou six dernières minutes il y avait de longs ballons dans la surface. Il fallait qu’on intervienne, avec les entrées d’Eric (Bailly) et Mattéo (Guendouzi) ». Des analyses bien distinctes qui ne changeront pas grand-chose au résultat du soir. Mais qui pourraient faire monter le ton en interne dans les prochaines heures.

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