Son titre de championne de France est la plus belle des revanches. Bannie de la sélection iranienne pour s’être présentée en 2019 aux championnats du monde, en Russie, sans voile obligatoire, Mitra Hejazipour, grand maître international aux échecs, s’exile à Brest et reprend ses études. « La France m’a donné l’occasion de vivre libre, comme je l’entendais », raconte la jeune femme de 30 ans, issue d’une famille traditionnelle de la ville sainte de Machhad. « Ici, vous pouvez atteindre l’objectif que vous vous êtes fixé, quel qu’il soit, sans rencontrer trop d’obstacles sur votre chemin, à condition de faire les efforts nécessaires. » Désormais titulaire d’un master en informatique, décroché dans une école d’ingénieurs à Paris, la jeune Iranienne a obtenu la nationalité française au mois de mai, ce qui lui a permis de reprendre la compétition tambour battant. « C’est un nouveau départ après un long chemin semé d’embûches, confie-t-elle dans un français parfait. Pour moi, la patrie n’est pas forcément le pays où vous êtes né, mais celui où vous vous sentez serein, ce qui est capital dans le jeu d’échecs. » Depuis, Mitra Hejazipour a remporté toutes les épreuves individuelles auxquelles elle a participé et a décroché le bronze aux mondiaux par équipe début septembre. Elle vise déjà les sommets : le titre européen et les championnats du monde à la fin de l’année. Armin Arefi
Tony EstanguetUn ambassadeur en or
Engagement
« L’excellence passe par notre engagement pour les Jeux paralympiques. C’est la première fois que la France va les organiser. C’est un rendez-vous avec l’Histoire, une chance unique d’éveiller sur le handicap et de mobiliser pour une société plus inclusive. »
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Mobilisation
« La France a tout pour réussir de grands Jeux olympiques. Ma mission est de mobiliser le pays tout entier pour mettre à l’honneur le plus beau visage de la France, par son patrimoine, sa culture et son accueil. La France doit faire rêver le monde. »
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Transmission
« Quand on entre en équipe de France, on entre dans un groupe déjà fort d’une histoire, d’un savoir-faire, qui a été développé par les générations anciennes. Cette idée de transmission est fondamentale. »
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Audace
« Notre audace, c’est notre culture, notre “French flair”. On n’est jamais aussi bon que lorsqu’on est audacieux en France. »
Retrouvez l’interview intégrale de Tony Estanguet sur lepoint.fr
KayanéLa championne qui les envoie au e-tapis
« Quand je participe à une compétition, je n’oublie jamais qu’il y a un drapeau tricolore à côté de mon nom. Je m’efforce de montrer, à travers mes performances, que c’est un pays où j’ai pu évoluer. Aujourd’hui, les joueurs français sont parmi les meilleurs du monde. L’e-sport hexagonal se professionnalise. L’État nous a donné, en 2016, un statut qui, même s’il reste très perfectible, a le mérite d’exister. »
KABDEL MEDIA