Alors qu’il vient de prendre ses fonctions de manager sportif à Montpellier, Richard Cockerill a affirmé vouloir se donner les moyens de relancer le club héraultais, qui reste sur une saison compliquée.
Montpellier veut repartir sur de bonnes bases. Sacré champion de France à l’issue de la saison 2021-2022, le club héraultais n’a pas connu la même réussite avec une anonyme onzième place, bien loin des aspirations des dirigeants. Ce qui a poussé Mohed Altrad et Philippe Saint-André à faire évoluer un staff qui a perdu en cours d’année Olivier Azam. L’arrivée la plus marquante reste celle de Richard Cockerill, d’abord annoncé comme entraîneur des avants puis promu au poste de manager sportif.
Ayant renoncé à rester dans le staff du XV d’Angleterre emmené par Steve Borthwick pour la Coupe du Monde, l’ancien talonneur admet avoir saisi « une opportunité » pour retrouver un championnat qu’il a connu comme joueur à Clermont entre 2002 et 2004 puis comme entraîneur à Toulon en 2017. « J’aime ce championnat, il est dur, c’est le plus relevé du monde, c’est long, c’est difficile physiquement, il y a de très bons joueurs, a-t-il confié dans un entretien au quotidien L’Equipe. C’était un challenge pour moi. J’ai signé pour trois ans et je veux de la constance. »
Cockerill: « Cette équipe, c’est la mienne maintenant »
S’il a discuté avec Mohed Altrad et Philippe Saint-André d’une possible arrivée après la Coupe du Monde, Richard Cockerill a confié qu’une telle solution lui aurait fait manquer « de nombreuses semaines de préparation cet été, celle où vous construisez votre équipe ». A ses yeux, il était impossible de rejoindre l’Hérault dans ces conditions. « J’ai préféré venir ici dès la reprise, bosser à fond sur la pré-saison et ne pas faire la Coupe du Monde avec l’Angleterre, martèle l’ancien international anglais, qui assure que son départ n’est en rien lié avec le remplacement d’Eddie Jones par Steve Borthwick. C’était une décision difficile mais c’était important d’être là, dès la reprise. »
Richard Cockerill assure qu’il n’a « aucun regret » et que « c’est une question de confiance et de légitimité » vis-à-vis de ses joueurs. Le nouvel homme fort du MHR a immédiatement mis les choses au clair et attend de son équipe « travaille dur » après une saison à oublier. « Il n’y a plus de respect pour cette équipe qui a fini onzième, a confié le technicien. Cette équipe, c’est la mienne maintenant, il faut regagner ce respect et ça commence par un travail très dur cet été. »
Cockerill « en échange permanent » avec Saint-André
S’il assure être « prêt à accepter toutes les responsabilités, que l’équipe joue bien ou mal », Richard Cockerill affirme vouloir que « l’équipe travaille bien la semaine » et exige « 100% d’efforts, tout le temps » en match. « Si vous perdez en respectant cette exigence, et même si je déteste perdre, il y a moins de regrets pour les joueurs », ajoute-t-il. Pour ce nouveau défi, l’ancien entraîneur des avants du XV de la Rose va collaborer avec Philippe Saint-André, Jean-Baptiste Elissalde ou encore Benson Stanley, qui était tous déjà en place.
Affirmant qu’il sera « le manager de l’équipe », Richard Cockerill précise qu’il sera « en échange permanent » avec celui qui l’a précédé sur le banc héraultais. « Je suis le chef du rugby, Jean-Baptiste Elissalde est responsable de l’attaque avec Benson Stanley qui travailler sur la défense », précise celui pour qui la hiérarchie « n’est pas importante ». A cela s’ajoutera du « travail avec les avants au quotidien ». Toutefois, le patron su sportif au MHR, qui sera en charge de composer l’équipe, assure que « le but est de développer (leur) projet de jeu ensemble ». Sans oublier l’objectif qui reste la qualification en phase finale du Top 14.
KABDEL MEDIA
