Il aurait pu débarquer à Roland-Garros plus confiant. Finaliste sortant, Casper Ruud a connu un printemps terrien contrasté achevé par un quart de finale à Genève où il était tenant du titre, malgré une embellie notable à Rome où il a atteint le dernier carré. Alors qu’il était en Suisse cette semaine, le Norvégien s’est confié à Eurosport dans le cadre du quatrième épisode de la saison de son podcast « Ruud Talk », avec pour sujet principal le Majeur parisien à venir.
S’il espère aller au bout des deux semaines comme en 2022, Ruud ne se considère pas comme le favori du tournoi en l’absence de son bourreau en finale l’an dernier, Rafael Nadal. L’absence de l’Espagnol, 14 fois sacré du côté de la Porte d’Auteuil, ouvre forcément des perspectives pour tous les autres joueurs. Mais pour la tête de série 4 du tournoi, le favori est clair et ce n’est pas Carlos Alcaraz, numéro 1 mondial et vainqueur à Barcelone et Madrid en préparation.
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J’adore quand Medvedev gagne, il est super pour le tennis
« Il y a lui et les autres. Stan (Wawrinka) a gagné trois Grands Chelems, et d’autres un. Mais Novak est le favori évident à cause de tout ce qu’il a fait avant (co-recordman du nombre de titres en Grand Chelem avec 22 Majeurs). Il dit qu’il veut atteindre son pic de forme à Roland-Garros et je ne pense pas que ça le gêne de n’avoir pas fait aussi bien que d’habitude sur terre avant. Il a assez de confiance pour croire en lui et, tant qu’il est prêt physiquement, il sera le joueur le plus dur à battre« , a considéré Ruud.
Il partage ainsi l’avis de son vainqueur à Rome en demi-finale, Holger Rune. Les relations de Ruud avec le Danois ont été tendues depuis leur quart à Roland-Garros l’an dernier, et en Italie, le Norvégien a concédé avoir été perturbé par le temps mort médical pris par son adversaire, sans considérer toutefois que celui-ci expliquait sa défaite. Mais il sait reconnaître le talent quand il le croise et voit d’ailleurs en Rune, un outsider très sérieux du côté de la Porte d’Auteuil.
« Il y a d’autres joueurs qui ont battu Djokovic et qui peuvent peut-être le sortir. Par exemple, nous avons Holger qui a gagné contre lui deux fois. S’ils se retrouvent (seulement en finale éventuellement alors que Ruud et Rune pourraient se jouer en quart, NDLR), ce sera un duel intéressant pour voir comment Novak réagit, a-t-il encore estimé. Et puis bien sûr, il y a Carlos qui a gagné Barcelone et Madrid à la suite. Et Daniil Medvedev qui sort de nulle part et a gagné à Rome. J’adore quand il gagne d’ailleurs. C’est un type tellement sincère et il est super pour le tennis. Il prend toujours les choses avec un peu d’humour quand il gagne quelque chose d’important. (…) Et j’ai toujours pensé que c’était un joueur dur à jouer sur terre parce que je me suis entraîné deux ou trois fois avec lui parce qu’il joue à plat et long et s’il bouge bien, c’est dur. Je pense que le plus dur pour lui a été de trouver comment se déplacer sur terre, mais il a trouvé la solution. »
J’essaie de m’inspirer de Carlos, Jannik et Holger
Globalement, la concurrence s’annonce plus acharnée cette année entre les 8 premières têtes de série. Parmi elles, trois jeunes d’une vingtaine d’années s’affirment de plus en plus. Outre Alcaraz et Rune, Jannik Sinner fait partie des prétendants à la victoire finale. Et Ruud, en toute humilité, ne cache pas être impressionné par cette génération. Dans ses moments de doute, il les observe même de près.
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« Ceux qui sont plus jeunes que moi, Carlos, Jannik et Holger jouent de manière vraiment agressive et assez imprévisible parce qu’ils sont très complets. Ils peuvent monter au filet, jouer des amorties magnifiques. Et je pense que j’essaie de m’inspirer d’eux, honnêtement. Ces gars sont bons, et ils le sont si jeunes, ils vous laissent constamment dans l’expectative parce que vous ne savez jamais vraiment quel sera leur prochain coup. Et c’est dur de jouer contre eux. En opposition, par exemple, vous avez des joueurs comme Daniil qui jouent à peu près toujours de la même façon mais qui vous font presque mourir sur le court, parce qu’ils rendent les échanges très physiques. »
Quel style prévaudra cette année sur la terre parisienne ? On le saura dans une quinzaine de jours. De retour du côté de la Porte d’Auteuil un an après son fabuleux parcours, Ruud n’espère de son côté qu’une chose : raviver ses souvenirs de 2022 et repartir à l’aventure. Car après tout, pourquoi pas lui ?
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