Scandale sur le Tour de France

Jan Ullrich (1997)

Vainqueur en 1997 et sept fois sur le podium du Tour, celui qui fut le principal rival de Lance Armstrong a été l’une des principales victimes de l’affaire Puerto, ce qui lui a valu en 2012 d’être suspendu pour deux ans et de perdre le bénéfice de sa 3e place sur le Tour 2005.

Richard Virenque 1998

Premier scandale du dopage d’envergure sur le Tour de France, l’affaire Festina secoue la Grande Boucle en 1998. A l’origine de l’affaire, la saisie par la douane de plus de 400 flacons de produits dopants dans le coffre de la voiture conduite par Willy Voet, soigneur chez Festina. Rapidement, le manager de l’équipe avoue un système de dopage organisé et l’équipe est exclue du Tour. Les coureurs reconnaîtront également les faits, notamment Richard Virenque, qui passe aux aveux lors du procès après avoir longtemps nié.

Affaire Festina (1998)

Les répercussions de l’Affaire Festina ne se limitent pas à la seule équipe de Richard Virenque ou Laurent Brochard. De nombreuses perquisitions sont effectuées dans les hôtels des équipes. Les coureurs de la TVM sont ainsi placés en garde à vue, provoquant la colère du peloton qui fait grève lors de la 17e étape. Si le peloton repart, les équipes espagnoles, parmi lesquelles Once et Banesto, se retirent du Tour.

Lance Armstrong (1)

Il est sans aucun doute le meilleur symbole du dopage sur le Tour de France. Sept fois vainqueur de la Grande Boucle, Lance Armstrong a vu toutes ses victoires lui être retirées en 2012 pour son recours systématique au dopage, mis en évidence par l’USADA, l’agence américaine antidopage. Après des années à nier, le Texan passe aux aveux début 2013 lors d’un entretien accordé à Oprah Winfrey, expliquant avoir eu recours lors de toutes ses victoires au tour de France, à toutes sortes de pratiques dopantes comme l’usage d’EPO, de cortisone, de testostérone, d’hormone de croissance ainsi que la transfusion sanguine.

Jesús Manzano

Pris d’un malaise lors de la 7e étape arrivant à Morzine, Jesús Manzano est contraint à l’abandon. Et si la canicule est avancée pour expliquer ce malaise, l’Espagnol révèlera avoir subi une auto-transfusion et pris différents produits dopants, à l’instar de l’oxyglobine, qui serait à l’origine de son malaise, mais également de l’EPO, de la nandrolone ou de l’Actovegin.

Floyd Landis

Vainqueur du Tour de France en 2006, Floyd Landis est contrôlé positif à la testostérone après la 17e étape avec un taux 11 fois supérieur à la normal. Après une longue procédure et malgré ses nombreuses (et diverses) dénégations, l’Américain est rayé du palmarès et suspendu pour deux ans, l’équipe Phonak étant quant à elle dissoute.

Michael Rasmussen

Lors du Tour de France 2007, alors qu’il semble avoir course gagnée, Michael Rasmussen est limogé par son équipe au soir de la 16e étape, qu’il venait de remporter, pour s’être soustrait à quatre contrôles antidopage avant le départ du Tour et avoir menti sur son emploi du temps. Alors qu’il assurait s’être préparé au Mexique, Davide Cassani, un ancien coureur italien, assure l’avoir rencontré en Italie durant cette période. Des traces d’EPO seront trouvées dans ses urines.

Alexandre Vinokourov

Privé du Tour de France 2006 en raison de l’implication des dirigeants de Liberty Seguros dans l’Affaire Puerto, Alexandre Vinokourov débarque sur le Tour de France 2007 avec l’étiquette de favori. Mais le Kazakh est contrôlé positif à une transfusion sanguine homologue et sa formation se résout à quitter le Tour de France et à suspendre l’ancien champion olympique. Licencié par sa formation, il est suspendu un an et décide de prendre sa retraite.

Iban Mayo

Déjà contrôlé positif à la testostérone lors du Giro, mais blanchi grâce à son dossier médical, Iban Mayo est de nouveau contrôlé positif à l’EPO lors de la deuxième journée de repos du Tour de France 2007 et est suspendu par son équipe. Et s’il est blanchi dans un premier temps grâce à la contre-expertise, une nouvelle expertise de l’échantillon B le confond et le TAS le condamne à deux ans de suspension.

Bernhard Kohl

Troisième et meilleur grimpeur du Tour de France 2008, Bernhard Kohl est contrôlé positif à l’EPO de troisième génération. Déclassé sur le Tour, l’Autrichien est suspendu deux ans et met un terme à sa carrière à seulement 27 ans, indiquant s’être toujours dopé.

Riccardo Rico

Contrôlé positif à l’EPO en plein Tour de France 2008 après avoir remporté deux étapes, le sulfureux coureur italien est exclu de la Grande Boucle et son équipe, la Saunier Duval, se retire avant de perdre son sponsor quelques jours plus tard.

Mikel Astarloza

Contrôlé positif à l’EPO lors du Tour de France 2009, Mikel Astarloza perd le bénéfice de sa victoire d’étape au profit de Sandy Casar et est suspendu deux ans.

Alberto Contador

Ecarté du Tour de France 2006 en raison de son implication dans l’affaire Puerto, Alberto Contador a également été privé par le Tribunal Arbitral du Sport de sa victoire en 2010 suite à contrôle antidopage positif au clenbutérol, le TAS lui infligeant en outre un an de suspension.

Rémy Di Grégorio

Arrêté à l’hôtel de l’équipe Cofidis à Bourg-en-Bresse dans le cadre d’une affaire liée au dopage et suspendu à titre conservatoire, Rémy de Grégorio a dû quitter le Tour de France en 2012.

Frank Schleck

Déjà concerné par l’Affaire Puerto à l’automne 2008, Franck Schleck est contrôlé positif à un diurétique en 2012 et doit quitter le Tour de France avant d’être suspendu un an.

Christopher Froome

Quadruple vainqueur du Tour de France, Christopher Froome est marqué du sceau du soupçon après un contrôle antidopage jugé anormal sur la Vuelta en 2017. A tel point que les organisateurs de la Grande Boucle l’écarte pour le Tour 2018 avant qu’il soit finalement blanchi par l’UCI.