Un scandale dénoncé sur le Tour de France !

Le sprint a trouvé son roi. Troisième arrivée au sprint sur le Tour de France et troisième victoire de Jasper Philipsen. Mais cette fois, le sprinter belge a dû s’employer, Mark Cavendish passant tout près de remporter cette 35^e victoire d’étape qui lui aurait permis de déboulonner Eddy Merckx. Et le coureur d’Astana peut regretter ce problème de dérailleur qui l’a obligé à s’asseoir. « Une fois que j’ai lancé mon sprint, ma chaîne est passée du 11 au 12 dents. J’ai dû me rasseoir, remettre la chaîne sur le 11, je me suis relevé, puis retour sur le 12, puis je me suis rassis. Il n’y avait rien à faire. Je suis amèrement déçu », a-t-il ainsi confié.

Troisième à Bordeaux, Biniam Girmay a lui aussi dû couper son effort à l’approche de la ligne. Mais cette fois, c’est le vainqueur du jour qui est pointé du doigt. « Un super podium pour Bini même si on pouvait légitiment espérer mieux si Philipsen reste dans sa trajectoire », a ainsi lancé Lilian Calmejane, coéquipier de l’Erythréen. Jean-François Bourlart, le manager de la formation Intermarché-Wanty, a été bien plus cinglant dans ses propos.

Si ça ce n’est pas sanctionnable…

« Il gagne trois fois et sur les trois fois il y a trois fautes. Il y en a une de Mathieu Van der Poel qui a été sanctionnée il y a quelques jours. Aujourd’hui, Biniam est à nouveau mis dans les barrières, à 20 centimètres de la barrière, il doit freiner et presque s’arrêter. Ce que je reproche à l’UCI, c’est qu’on va encore attendre qu’un mec vole au-dessus des barrières et joue sa vie pour sanctionner un coureur. Ce n’est pas normal », a-t-il ainsi lancé dans des propos relayés par RMC Sport.

Et le patron de l’équipe belge n’en avait pas terminé. « Il faut qu’il y ait 50 mecs à terre pour qu’on sanctionne. Tout le monde le voit, il est au milieu de la route et fait 100m à droite pour aller dans la barrière. Si ça ce n’est pas sanctionnable…, a-t-il renchéri. Les commissaires disent qu’il n’y a pas de faute. Je ne pense pas que l’arrivée était si dangereuse que ça. Il n’y a pas eu d’autre mouvement dangereux. Mais un coureur qui quitte sa ligne de cinq mètres dans les 200 derniers mètres doit être sanctionné. Biniam a dû freiner. Il est passé de 70 à 40km/h. Il faut des mecs à terre pour qu’on sanctionne. Regardez les trois sprints…» 

Mais comme à Bayonne ou Nogaro, où Matthieu van der Poel, le poisson-pilote de Jasper Philipsen, avait été sanctionné, les commissaires de course n’ont rien trouvé à redire au sprint du leader d’Alpecin-Deceuninck.