Vingegaard et Pogacar pointés du doigt

Près de soixante ans après le duel iconique entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor, l’ascension du Puy de Dôme au programme de la 9e étape programmée ce dimanche promet d’être tout aussi grandiose. Car comme lors des deux étapes pyrénéennes, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard devraient s’y livrer une nouvelle bataille au sommet.

On pensait que le Danois avait assommé le tour, mercredi, dans le col de Marie-Blanque en faisant craquer le Slovène dès sa première attaque mais la réponse du leader de l’UAE Team Emirates a été grandiose, le lendemain, dans la montée finale vers Combasque. Le duel, en haute altitude, est splendide et cantonne les autres protagonistes à un rôle de faire-valoir.

Il faut faire un effort pour y croire

Pour certains, plus encore que les compteurs de watts qui s’affolent, c’est bien le gouffre qui sépare Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar des autres cadors qui instille le poison du soupçon. Julien Duby, journaliste à Sud-Ouest, n’a d’ailleurs pas hésité à partager ses doutes. « Cet affrontement, après celui de 2022 sur les pentes du Granon, a les ingrédients pour entrer dans la légende du vélo, à condition de franchir dans le temps l’écueil du doute et de la suspicion légitimes tant le gouffre est immense entre ces extraterrestres et le reste du peloton », a-t-il ainsi écrit.

Et Julien Duby en a remis une couche sur Twitter. « « Il faut faire un effort pour y croire », disait si bien Philippe Brunel », a-t-il glissé, soufflé par les performances des duettistes mais également celle de toute la Jumbo-Visma, dont le « robot Sepp Kuss », « qui a déjà permis à Primoz Roglic de remporter le Giro en mai dernier. »